Lors de notre première randonnée dans la région et avant que nous ayons pu en juger par nous même, un couple rencontré sur le sentier avait fait l’éloge de Leadville, la qualifiant même de cute city.
Jusqu’à présent, nous n’avons pu l’apercevoir que de nuit. Du peu que nous avions vu, nous ne pouvions leur donner tort. Propre, à l’architecture très … spéciale, cette ville méritait réellement que nous consacrions de temps à sa découverte.
Nous avons plus de 6 heures devant nous pour en faire le tour. Chic ! 6 heures pour Paris ou New York, c’est dérisoire ! Mais pour une ville de la taille de Leadville, c’est exactement le temps qu’il faut !
Premier bon point : nous n’avons pas besoin de chercher une place de parking, il y a des places vides de chaque côté de la rue principale. Et, comble de bonheur, elles sont gratuites et non limitées dans le temps !
Nous sommes en octobre, mois traditionnel pour des campagnes de fonds pour la recherche sur le cancer du sein. Des hommes, des locaux, déguisés en femme, harangue les automobilistes et les passants.
Nous commençons par une bonne soupe chinoise, au Szechuan Taste. Excellente !
Puis nous prenons une rue perpendiculaire à la rue principale, histoire de découvrir les environs.
Les maisons sont de bois (ce qui est plutôt normal ici, aux Etats-Unis) mais l’architecture est très … spéciale.
Il y en a pour tous les goûts…
Du pastel…
Des couleurs pétantes…
Des couleurs foncées…
Du laïque…
Du religieux désaffecté…
Au religieux en service…
En passant par des autres confessions (ici, une synagogue)…
Du vieux…
Du neuf…
Du simple…
Du tarabiscoté…
En passant par de l’élaboré…
Nous poussons encore un peu plus loin et tombons sur une vieille locomotive à vapeur.
Je vous laisse apprécier ses spécifications ; c’est en plus un très bon exercice de conversion.
Leadville n’est pas une ville comme une autre. C’est une ville née de l’exploitation minière, qui fut florissante et surpeuplée.
Elle fut fondée en 1974 non loin d’une autre ville, Oro city par Messieurs Tabor et Meyer. En 1880, soit six ans après sa naissance, elle comptait 40’000 habitants.
Les ruées se succédèrent aux autres : or, argent, plomb, … Horace Tabor y fit fortune. Il fut un mécène pour la ville.
Leadville se targue d’avoir la plus grande concentration de musées (rapport nombre de musée / population) de tous les Etats-Unis.
Nous revenons sur la Grand’rue…
Commençons d’abord par présenter la mairie, le city hall…
Puis, un bel exemple d’industrie locale… Nous avions visité ces lieux lorsque j’étais à la recherche de gants. Melanzana, c’est une petite société qui fabrique sur place et vend au même endroit des vêtements de loisir. C’est très propre et très bien fait… Ce sont néanmoins des vêtements peu techniques. Je regrette qu’il n’y ait pas de couleurs plus vives. Le prix reste élevé pour ce type de vêtement, mais c’est certainement le prix à payer pour du made in the USA. Malheureusement (et c’est sincère), nous n’avons besoin de rien.
Notre cantine, de jour. Hum, nous nous sommes vraiment régalés ici !
Delaware block, à l’architecture résolument victorienne. Achevé en 1886, il fut construit par 3 frères : George, William et John Callaway.
Le premier étage (donc le rez de chaussée, ils sont fous ces américains) était destiné à des commerces tandis que les 2ème et 3ème étages abritaient des chambres joliment meublées.
A ses côtés, un peu effacé par son voisin, un autre petit bloc de magasins, pourtant très charmant.
Iron building. Ce bâtiment fut construit en 1893, en plein déclin de l’exploitation de l’argent.
Le funérarium….
L’architecture est de type roman. Aujourd’hui, ce bâtiment est vide, à louer.
En 1892, il abritait… une banque, the American National Bank.
L’autre face de l’édifice.
Breene Block. Construit en 1887, il doit son nom à Peter W. Breene, gouverneur et trésorier de l’état du Colorado, qui en fournit les fonds. Le premier étage fut initialement occupé par un marchand de vins et spritueux, Aldoph Hirsch’s liquor store.
A gauche, Hyman Block, construit entre 1885 et 1890 et célèbre par son histoire. C’est là que Doc Holliday tira sur son dernier homme (il ne le tua néanmois pas). Doc Holliday ? C’est qui lui ? Un hors-la-loi, ayant participé à la tuerie d’O.K Corral.
A droite ci-dessus et en gros plan ci-dessous, l’opéra construite par Tabor, le mécène. La première représentation eu lieu le 20 novembre 1879.
Horace Tabor était tenancier d’un magasin de matériel pour les mineurs. Une nuit, il fournit gratuitement du matériel à deux mineurs allemands en échange d’une part sur leurs futures découvertes. Il devint riche en une nuit car les deux mineurs trouvèrent un filon extraordinairement riche en or.
Ce bâtiment n’a vraisemblablement pas une histoire particulière, mais son charme est incontestable.
Nous traversons la rue afin d’en admirer l’autre côté.
Le saloon, à droite, est un des plus vieux établissement de Leadville. Ouvert en 1883, son nom – The Silver Dollar – perdure depuis 1935. Le bar et le plancher sont d’époque.
Nous terminons par la boutique du 100 miles, la course mentionnée dans le billet précédent.
L’itinéraire est placardé à l’entrée et nous laisse dubitatif. L’être humain n’a pas été conçu pour ce genre d’épreuve.
Conclusion…. Les participants sont forcément des sur-hommes.
Il est quinze heures lorsque nous partons en direction de Denver.
Nous ouvrons grands nos yeux pour faire plein de belles images, histoire de tenir jusqu’à nos prochaines vacances.
Et comme les Two Swiss Tourists sont monopiste, monoplat et monotradition, nous allons fêter la fin de nos vacances comme il se doit, à l’Outback de Denver.
Retour à la case départ !
Le comique de répétition…
Avant…
Après…