Pour Noël, nous faisons frugal. Cette année, comme les autres années d’ailleurs. Nous observons de loin l’agitation des gens en cette période et nous sentons très détachés de la frénésie des achats de Noël.
Néanmoins, nous avons décoré la maison pour Noël, mais sobrement : 3 micro-boules rouges sur notre Lucky Bambou, celui qui orne notre maison depuis plus d’une année. Stefano l’aime bien, beaucoup même : il n’a pris que 2 à 3 cm en une année. Autrement dit, un taux de croissance très Stefano-compatible.
Donc petit dîner léger, à base de saumon et de crevettes, sans alcool vu que nous sortons ensuite.
Nous prenons ensuite la voiture direction les quartiers bourgeois de Houston, proche du Country Club. Old money disait un collègue de Stefano. Comprenez : vieilles fortunes.
Ce même collègue nous avait conseillé de parcourir le quartier en voiture. Nous, évidemment, nous préférons marcher. Nous abandonnons la voiture dans une ruelle et partons à l’aventure.
Il y a un ballet ininterrompu de voitures. Les rues sont encombrées. C’est pire que le centre ville aux heures de pointe.
Et effectivement, il y en a certains qui se sont fait plaisir…
Celle-ci est une des plus belles, selon moi. Sobre, pas trop de chichi. Juste un rideau lumineux qui recouvre la façade.
Les arbres ici sont immenses. Beaucoup sont ornés de boules lumineuses, du plus bel effet.
Certaines maisons sont des châteaux. Par les fenêtres éclairées, nous pouvons distinguer le mobilier qui va avec : lourdes tentures, abat-jours multiples et d’un style … disons différent de ce que nous aimons, tapisseries et tableaux aux murs.
Pas notre truc.
Donnez nous un gros bloc de béton bien rectangulaire avec beaucoup de fenêtres. Là, nous prendrons, et , sans nous faire prier.
Soudain, un embouteillage. Des dizaines de voitures arrêtées. Nous comprenons vite pourquoi.
Un château, des arbres immenses et tentaculaires, dont chaque branche est illuminée.
D’autres propriétaires ont préférés faire couler de la lumière des arbres. Cela me rappelle le film Avatar, et l’Arbre de vie.
Tiens, un parc public ? Non, c’est un jardin investi par les curieux.
Il faut dire que les propriétaires s’en sont donné à cœur joie. Rien n’a été oublié. Les voisins doivent être contents. Il y a des gamins qui courent partout au milieu des qui s’interpellent et s’exclament.
Il y a un arbre de Noël et les cadeaux qui vont avec.
Ah ces américains ! Quels grands enfants !
Nous nous échappons et rejoignons une ruelle un peu plus tranquille.
Tranquille ne veut pas dire austère !
Villa Caroline.
Symphonie en rouge et vert, les couleurs de Noël, à priori.
Ici, c’est rouge et… rouge.
Les décorations de cette maison sont magnifiques.
La porte est gardée par deux soldats de bois.
Scène de la nativité.
Eux non plus n’ont pas lésiné. Il y a d’abord le traîneau du Père Noël…
Puis le Père Noël tout seul (tiens, d’ailleurs, je ne pensais pas que le Père Noël avait un frère) et un bonhomme de neige.
Ce sapin, je l’avais vu en passant en voiture et nous n’étions pas certains de le retrouver. Mission accomplie !
Cela fait presque 2 heures que nous marchons. Nous nous sommes félicités d’avoir mis nos doudounes mais regrettons d’avoir oublié les gants. Mes mains sont au fond de mes poches depuis longtemps.
Nous reprenons la direction de la voiture, ravis de notre soirée de Noël !