Les premiers pas dans la rue nous mettent dans l’ambiance.
Il fait délicieusement chaud et humide et même si nous sommes encore éloignés du quartier français, les maisons sont déjà très typiques.
Les couleurs sont pastels et chaudes, les maisons ne sont pas plus hautes que deux étages.
Ici, le bois est travaillé, pour les plaisir des yeux.
Rien n’est laissé au hasard, le plus petit détail à son importance.
Au loin, nous entendons de la musique.
Nous nous dirigeons tranquillement vers Jackson Square.
Pour y arriver, nous devons passer la cathédrale Saint Louis – Roi de France.
La première église fut construite en 1718. La cathédrale, telle qu’elle existe aujourd’hui, date de 1789.
C’est la plus vieille église « en activité » de tout le pays.
Devant, des attrapes-touristes.
Un musée, et des re-attrapes-touristes.
Sur le parvis, un mariage. Des photographes… Nous essayons de nous faire tout petits mais sans doute avons-nous fait, involontairement, ce qu’on appelle ici du photo-bombing.
Nous devons reculer afin de pouvoir cadrer la cathédrale dans son entier… Et encore…
Nous entrons dans Jackson Square.
Au centre, une statue, celle du … Major General Andrew Jackson, – 7ème président des Etats-Unis, d’où le nom du square.
Le square, dans son ensemble.
Nous avons traversé le square. Nous sommes sur Decatur Street.
Une volée d’escaliers nous permet de prendre de la hauteur.
Des enfants jouent sur un canon.
Seule une voie ferrée nous sépare du Mississippi.
Là, la loi du plus fort prime. Nous n’avons d’autre choix que d’attendre que le train passe, avec ses 1’345 wagons.
Je piaffe d’impatience et pour m’occuper gaspille quelques pixels.
Ancienne brasserie, ce bâtiment abrite maintenant des restaurants et des magasins.
A la fin des années 1800, la ville de la Nouvelle Orléans comptaient plus de 30 brasseries indépendantes. Jax fut créée en 1890 et devint rapidement, avant la fin du 19ème siècle, la plus grande brasserie du sud des Etats Unis et fut classée au 10ème rang national.
Le train est passé, en sifflant. Nous arrivons sur le Moonwalk. Ca ne s’invente pas !
Le Moonwalk, nommé ainsi en souvenir de Moon Landrieu, maire de la ville durant les années 1970 qui œuvra pour l’intégration du peuple Noir.
Rappelez-vous que le discours de Martin Luther King, I have a dream, a fêté son 50ème anniversaire le 28 août dernier. 50 ans, c’était hier !
Et voici le Mississippi !
A droite, le Natchez, le seul bateau touristique de la Nouvelle Orléans.
Nous nous mêlons aux badauds, marchant tranquillement, profitant de la douceur de la soirée qui commence. Le ciel s’assombrit tout doucement et dans le même temps, nos estomacs nous rappellent que la salade de midi est loin (même avec la double ration de poulet, merci encore Luana !).
Mais si nos estomacs peuvent encore attendre, nos gosiers sont plus exigeants ! A boire, à boire !
Nous atterrissons dans une brasserie, avec un bar à huîtres et l’odeur de marée qui l’accompagne.
Les lustres sont … très couleur locale.
Nous commandons une bière brassée dans l’établissement.
Et comme nous avons un bébé avec nous, nous commandons une bébé-bière.
Voici le bébé ! Qui savoure sa première goutte d’alcool sur le sol américain.
Lorsque nous sortons, il fait sombre.
Nous nous mettons à la chasse.
Au sol, une inscription pour nous rappeler que la Nouvelle Orléans fut une ville française.
La nuit est tombée et nous n’avons pas toujours trouvé où manger.
L’offre est conséquente et il est difficile de choisir.
Nous nous décidons pour le Mastero’s et pour un Jimbalaya, un plat typique de la ville, composé de saucisses, crevettes et autres fruits de mer, le tout dans du riz légèrement coloré. Bon, très bon même, simple et efficace. Ni moi ni Stefano ne réussirons à finir nos assiettes. Il est vrai que nous avons goûté quelques frites de patates douces, prises de l’assiette de Luana.
Lorsque nous sortons du restaurant, la fête bat son plein. De la musique sort des bars et cabarets, souvent live. Ici, une scène avec un karaoké, là, un groupe de jazz jouant dans la rue.
Nous refaisons un tour du côté de Jackson Square et de Decatur Street.
Devant la cathédrale, des tables de camping, recouvertes de velours. Des cartes de tarot, des boules de cristal. Les diseurs et diseuses de bonne aventure guettent le passant. Très passivement d’ailleurs.
Nous nous engageons sur Bourbon Street, la rue la plus réputée de la ville en matière de fête nocturne.
Au premiers étages des établissements, des gens accoudés à la balustrade des balcons, regardent la foule qui déambule.
Une femme soulève son t-shirt et montre ses seins à des badauds qui lui lancent des colliers de pacotille en remerciements. C’est Luana qui a vu la scène en premier. Nous ne la croyons pas. Nous sommes quand même aux Etats-Unis, pays de la pudibonderie par excellence. Nous attendons, septiques. Elle recommence. Nous comprenons mieux porquoi La Nouvelle Orléans est parfois surnommée la Sin city du Sud.
Au bout de la rue, la police montée. Une attraction a elle toute seule.
C’est l’heure de rentrer à l’hôtel, même s’il n’est que 22h30.
Nous remontons Canal Street.
Canal Street, c’est la rue des hôtels chicos.
Nous bifurquons sur Rampart Street.
Au 222, le New Orleans Athletic Club, un des plus vieux clubs de sport des USA (1872). Le bâtiment est magnifique.
Aperçu à l’aller, à la lumière du jour, l’entrée du parc Armstrong nous fait un clin d’œil.
Comme demain nous ne reprenons pas la route avant midi, nous aurons le temps d’y faire un tour.
Dès que la lumière s’éteint, le souffle des respirations régulières des dormeurs bienheureux que nous sommes emplit la pièce.
Autoportraits du jour
A Jackson Square…
Avec une aide extérieure…
Sans aide extérieure…
Avec l’aide extérieure !
A la brasserie, avec l’odeur de la marée qui nous chatouille les narines.
Au restaurant, le Mastero’s.