Venir à Seattle sans passer par la case The Museum of Flight n’était simplement pas envisageable. C’est dans cette optique que Stefano nous a fait rentrer un jour plus tôt du Mont St Helens. Nous avons une journée complète à passer à Seattle.
Dehors, une exhibition temporaire de Boing Bees.
Des vétérans mènent la visite, que nous déclinons. Nous les entendons parler avec passion de cet avion mythique, construit lors de la Seconde Guerre Mondiale.
12,700 exemplaires furent construit et un des deux avions exposés est le seul au monde encore capable de voler.
Ils se rendirent célèbres lors des bombardements au dessus de l’Allemagne et surtout par leur aptitude à voler même sévèrement touchés par l’ennemi.
Un peu plus loin, hors de l’enceinte du musée, un DC-3 de la Lindbergh Line.
A l’entrée, les premières machines volantes nous accueillent.
Dream of Flight Lobby
Ici, une interprétation d’un des dessins de Léonard de Vinci, Il cigno.
Cet homme était un génie !
Là, une reproduction du bi-plan de Chanute-Herring, 1896. Une des versions de ce prototype a volé 14 secondes…
Le glider des frères Wright, 1902.
Une reproduction du Rempler Taube (Taube = colombe).
Il fut construit par plus de 50 usines dans des centaines de configurations différentes. Ce fut le plus courant des avions sillonnant les cieux allemands et autrichiens avant la première guerre mondiale. Cet exemplaire est une reproduction d’une version construite par l’usine Edmund Rumpler.
J’adore le moteur carré de cet avion ! C’est un B&W, le premier avion construit par Boeing.
Dans un coin, un peu décalé, un module Resurs 500.
Le 15 novembre 1992, dans le cadre de la célébration du 500ème anniversaire de la découverte de l’Amérique, ce module fut lancé dans l’espace par une fusée Soyuz 11A511.
Elle contenait des messages destinés au peuple américain ainsi que du matériel promotionnel.
Elle fut récupérée le 22 novembre suivant, dans l’océan Pacifique, non loin de la côte de l’état de Washington.
C’est à ce moment que mon appareil photo m’annonce que ma carte mémoire est saturée. Sweet Sister Saddie!.
Je commence frénétiquement à faire de la place lorsque je reçois une autre annonce : batterie faible, autrement dit : plus de batterie. Jeez Louise!
Bon ben, je nomme Stefano photographe officiel. A propos, où est donc mon photographe officiel ?
Je l’aperçois sur une mezzanine, en pleine conversation avec un homme d’une septantaine d’années. C’est un volontaire, qui partage ses immenses connaissances des lieux avec qui voudra bien l’écouter.
Il parle très convenablement l’italien et nous raconte de multiples anecdotes de ses voyages en Europe. Son habitude : prendre avec lui des casquettes avec des logos d’équipes de football américain ou de baseball et les distribuer en Europe. Il nous raconte avoir donné ainsi une casquette des New York Yankees à un agriculteur dans le sud de la France.
Il a arrêté sa voiture au bord de la route, enjambé une barrière, et couru après un tracteur en train de labourer. Il a ensuite victorieusement tendu la casquette à l’agriculteur qui n’a sans doute pu s’empêcher de penser : mais, il est complètement maboule, celui-là, peuchère !
Nous arrivons à nous enfuir… C’est que le bonhomme, il pourrait nous raconter des histoires des heures durant !
Great Gallery
Un avion furtif, un Lockheed M-21 Blackbird.
De face…
…et de profil.
Ce sont des avions de tous les superlatifs : ils volent à 3 fois la vitesse de la lumière, à 25,500 mètres d’altitude. Conçus il y a plus de 50 ans, ces Blackbirds demeurent les avions les plus rapides et volant le plus haut de toute l’histoire de l’aéronautique.
Voici un de ses réacteurs.
Un Boeing Model 40B, utilisé lors de l’âge d’or de la distribution du courrier.
Un Lockheed YO-3A, un avion d’observation quasi-silencieux.
Un Stearman C-3B.
Célèbre par sa robustesse et son design controversé, cet avion fut très populaire pour le ramassage du courrier. Il fut également utilisé comme avion d’entraînement dans les années 1930. Après la seconde guerre mondiale , il termina sa carrière dans l’agriculture, comme outil de pulvérisation d’engrais ou d’insecticide.
L’avion suivant me rappelle une série télévisée Papy Boyington que nous regardions les samedis après-midi pluvieux.
C’est effectivement un Goodyear F2G-1 Super Corsair.
Nous ne savons plus où donner de la tête.
Il y en a sur le sol (ici un Mikoyan & Gurevich MiG-15bis)…
…et pendus au plafond.
Un Piper J3C-65 Cub.
Difficile de mettre un nom sur chaque avion.
Là, nous avions un Grumman F9F Cougar, On reconnait aisément à sa ligne que c’est un avion de combat.
Un hélicoptère Sikorsky, du même nom que mes patrons. Celui-ci est voué à la surveillance et au sauvetage en mer.
Un autre hélicoptère, un Bell UH-1H Iroquois (euh, iroquois, comme les indiens ?)
Un Gee Bee, un tout petit avion… construit pour aller vite, très vite.
Celui-ci est jaune aussi, mais impossible de retrouver son nom…
Airpark
Nous enjambons l’autoroute…
… et arrivons en vue d’avions prestigieux.
Tout d’abord le Concorde, de British Airways.
Il est possible de le visiter, ce que nous ne manquons pas de faire… Mais nous ne sommes guerre impressionnés. Ca ne vaut pas une classe Affaire. Néanmoins, c’est un avion mythique…
Vient ensuite la visite de l’avion présidentiel, Air Force One, version 1962.
La visite est beaucoup plus intéressante que celle du Concorde : bureau présidentiel, salle de crise, douche, … tout y est.
Le premier Boeing 747 jamais construit.
Et enfin, un Lockheed 1049G Super Constellation.
L’intérieur est … vide et l’avion a été reconverti pour accueillir des apéros ou des événements organisés par des sociétés….
Nous revenons vers la voiture. La visite n’est pas fini.
South lawn
Imaginiez-vous que Fiat avait construit des avions ? Non bien sûr… Tout faux. Regardez !
Un avion Fiat G.91 Pan.
Un Grumman A-6E Intruder, un avion conçu pour la guerre de Corée.
De face, il est terrifiant.
Un Mig 17 (Mikoyan-Gurevich MiG-17). Il fut utilisé lors de la guerre du Vietnam.
Et, pour terminer, un Mc Donnell Dougas AV-8C Harrier.
Il est 16h lors que nous démarrons la voiture. Nous avons du temps devant nous. Stefano me demande si j’ai une envie particulière. Lorsqu’il mentionne « mer », mes yeux brillent.
Nous partons donc pour le bord de mer, en ville.
Autoportraits du jour
Pris par notre volontaire volubile.
Il a absolument voulu en prendre un seconde…. Alors, nous nous sommes exécutés de bonne grâce.
Les Two Swiss Hikers sont connus pour leur légendaire bonne volonté (… et leur amour inconsidéré pour les autoportraits…)
Devant le Concorde de British Airways.