Bon…
Il est temps de parler d’un des dark sides – c’est peut être même le seul – de notre aventure houstonnienne.
Ce n’était pas prévu dans le contrat mais… nous devons partager notre appartement. Des co-locataires étaient là avant nous et ma foi… nous devons faire avec.
Deux jours après notre arrivée, Stefano se prépare à partir au travail et me dit : « Bon, je dois t’avouer quelque chose… Ce matin, j’ai vu une bestiole dans la salle de bains. »
Arg, cette idée m’avait traversé l’esprit mais je sais pas pourquoi, je l’avais instantanément rejetée.
Quelques minutes plus tard, je rendre dans la salle de bains, allume et fais connaissance de Roberto. J’envoie un SMS à Stefano : « j’ai croisé Roberto le cafard. Il est ENORME ».
Voilà, c’est dit !
Je ne sais pas ni comment ni pourquoi le nom de Roberto est sorti… Mais depuis, nous parlons de Roberto et de ses frères et soeurs, dont Léon et Léa. Les autres, ce sont les cousins.
Stefano en parle à son travail. La RH planifie immédiatement une expédition punitive. Le pest-control sera là vendredi.
Nous en parlons autour de nous.
Les locaux nous disent que bon c’est normal, qu’il faut vivre avec. Et comme every thing is big in Texas les tailles ne sont pas celles auxquelles nous sommes habitués.
Les expatriés, eux, n’ont jamais pu s’y faire… Nous sommes définitivement dans leur camp.
Le samedi suivant, nous profitons de nos courses hebdomadaires à Walmart pour nous procurer des armes.
A voir la diversité et la taille du rayon, je dirais que mêmes les locaux s’en procurent.
Depuis, nous sprayons régulièrement les angles des sols des salles de bains et cuisine.
Nous avons dispersé des armes un peu partout.
A portée de main, dans la chambre…
et dans la cuisine, près du frigo.
Nous faisons, disons une fois tous les quinze jours, une rencontre du troisième type.
La dernière était dimanche.
L’issue est toujours la même…
Nous leur lançons régulièrement des avertissements. « Roberto, fait gaffe… Dis à tes copains que l’appart #220 est miné… »
Bref, nous le prenons à la rigolade, histoire de dédramatiser.
En nous disant que, in fine, nous avons de la chance de ne pas côtoyer des veuves noirs ou des scorpions.
