Voici maintenant 4 semaines que nous vivons à Houston. Très vite s’est posée la question du recyclage.
Question tri, nous avons ce qu’il faut… 3 beaux sacs bien solides pour stocker le verre, le papier, le plastique, les boîtes de conserve et l’aluminium.
Non non, je vous assure, nous n’avons (presque) rien acheté chez A&F… Il fallait quand même bien que Stefano s’habille…
La première semaine, après un googling approximatif, j’ai enfourché mon vélo, endossé mon sac à dos et parcouru 16 miles pour aller à ce que je pensais être un centre de tri. C’était effectivement un centre de recyclage, mais pour matières dangereuses. La personne que j’ai rencontrée là-bas, sans doute prise de pitié, m’a laissé poser mes déchets dans le container mis à la disposition des employés.
Une collègue de Stefano nous a ensuite donné une adresse : angle de FountainView Drive et West park.
Non loin de l’école de langues, le centre est donc proche de la maison. Quelques 15 minutes à vélo, pareil en voiture, surtout le samedi…
Voici le volume de nos déchets de la semaine :
35 litres, mais beaucoup de place perdue car certaines bouteilles en PET sont tellement épaisses qu’il est difficile voir impossible de les compresser.
Il a beaucoup plu hier matin : un déluge. Hier après midi, le soleil a été généreux.
Résultat, ce matin, l’air est saturé d’humidité : 100%…
Il fait frais, le ciel est un champ de moutons. Un temps idéal pour une petite balade matinale, d’autant que Stefano travaille ce matin.
C’est parti.
Personne dans les rues… Il est 9h.
Les américains ne sont pas vraiment matinaux.
Le Westpark Consumer Recycling Center ne ressemble en rien à nos déchetteries en Suisse. Ou du moins celles que nous connaissons.
Un immense bâtiment industriel.
Une rampe… Des voitures qui font la queue.
J’attends sagement mon tour.
Je suis prise en main par une fille. Elle amène une table métallique montée sur roulettes et me laisse vider mon sac.
Mon traitement est un peu particulier car je suis en vélo.
La semaine passée, nous avons fait l’expérience en voiture. Avant même que nous ayons pu en descendre, le coffre était ouvert et un des travailleurs avait attrapé les sacs. Dans l’absolu, si le tri est bien préparé, sortir de la voiture est superflu.
Une dame vient vers moi. Je lui demande si je peux faire quelques photos. « Pas de problèmes », me répond-elle avec un grand sourire… « Tant que vous ne photographiez pas les personnes ».
Elle me montre mon vélo et me demande si je viens de loin. Elle me dis ensuite : « Ca fait déjà la deuxième fois que je vous vois… » Wouah, quelle mémoire !
Je lui demande si les personnes (il y a en tout cas une vingtaine) sont des bénévoles ou des salariés. Elle pointe du doigt un homme, se pointe elle-même du doigt et me dit : « Nous deux sommes salariés. Les autres sont des bénévoles, envoyés par le tribunal. ».
OK, got it! Sans doute ces personnes sont-elles astreintes à des travaux d’intérêt général, suite à des petits délits.
Elle me montre un endroit où poser mon vélo et me laisse prendre mes photos.
Voici les containers pour le papier, plastique, verre, …
Il y a un stock impressionnant d’écrans cathodiques…
… de vieilles imprimantes…
Je n’abuse pas.
Je salue tout le monde et file.
Je rejoins bientôt le chemin que j’emprunte tous les jours pour aller à l’école de langues.
Un mur recouvert de jasmin embaume l’air.
Une pensée pour ma maman, qui me racontait il y a moins de 2 jours, que lorsqu’elle était petite, avec ses sœurs, elle en mangeait les fleurs pour leur goût sucré.
