Nous continuons notre découverte culturelle de Houston.
La journée commence par un petit tour au centre de recyclage, centre qui fera d’ailleurs l’objet d’un billet futur. Je ne vais donc pas vous en dire plus.
Direction South Central Houston, le quartier des musées. Cible du jour : Houston Museum of Natural Science.
Second musée nord américain par sa fréquentation : 2 millions de visiteurs par an. Rien que ça. Un quart de la population suisse.
Le ciel est bleu bleu bleu, sans doute grâce au vent qui souffle rageusement depuis deux jours, quoique aujourd’hui il semble avoir perdu un peu de son intensité. Si hier nous nous sommes réveillés avec 8° C. à l’aube, aujourd’hui la journée s’annonce plus douce.
A 10h26, nous sommes à l’entrée du musée, voiture garée, Pass à la main.
J’adore… le panneau : ne pas nourrir ou caresser le broncosaurus. La fillette est scotchée, les yeux écarquillés, la bouche à demi-ouverte.
Il bouge (d’où le flou artistique de la tête) et fait un raffut du tonnerre.
Puis, nous rentrons dans le vif du sujet.
Un squelette de dinosaure. C’est un assemblage d’os de 3 ou 4 individus différents et certaines pièces sont des fakes.
Mais le résultat est extraordinaire. Inconsciemment, le volume de notre voix se réduit à un chuchotement.
Une patte… Elle, au moins, j’arrive à la cadrer dans son entier…
Un peu plus loin, un pendule de Foucault. La boule pèse environ 86 kg et la longueur du filin est de 18 mètres.
Un cercle, des bouts de bois posés en équilibre autour d’un cercle.
Nous assistons en directe à la chute d’un morceau de bois, heurté par pendule.
Energy Hall
Premier centre d’intérêt : le pétrole, la prospection, l’extraction et la transformation.
Nous sommes à Houston, il ne faut pas l’oublier…
Voici un autoportrait, un peu spécial, il faut admettre.
Stefano est à gauche, moi à droite et il a la main posée sur mon épaule. Le carré bleu, au centre, ce n’est pas mon coeur, c’est mon appareil photo ! You got it?
Le front de Stefano est environ à 96° F, donc quelque chose comme 35,5°. Not bad.
Nous explorons les différents méthodes d’extraction, en mer, sur terre, sur glace.
Là, ce sont des têtes de forage.
Les techniques développées sont incroyablement diverses et variées. Il est facile de discerner l’attrait économique que constitue l’extraction pétrolière. Les moyens financiers mis en oeuvre sont quasiment infinis.
Des bornes interactives expliquent les différentes étapes de l’extraction.
Les compagnies locales ou étrangères se rachètent une bonne conduite à chaque présentation, assurant que tout est fait pour que la trace laissée par l’homme soit la plus légère possible.
Bon, il faut dire que l’exposition est largement sponsorisée par ces mêmes compagnies. TOTAL (Stefano travaille ici pour une de ses filiales) fait d’ailleurs partie des généreux donateurs.
Un hologramme explique les diverses parties d’une unité de forage. Je n’en avais jamais vu auparavant (d’hologramme, pas d’unité de forage…).
Nous entrons dans un simulateur, qui va nous descendre au fond d’un puits. Les portes se ferment, la sensation de descente est réelle… J’ai un petit accès de claustro et je donnerais cher pour avoir un bouton Exit à portée de main.
La sensation d’oppression disparaît lorsque nous sommes au fond et surtout parce que j’ai réussi à contrôler mon cerveau (enfin c’est ce que je crois!).
La cabine…
Quelques valves et cadrans… J’en ai tourné une et pourtant rien n’est sorti…
Morian Hall of Paleontology
Nous changeons radicalement de sujet (quoique…) pour passer dans le Morian Hall of Paleontology.
L’éclairage est fabuleux, à la hauteur du contenu. Le coût ? 85 millions de dollars. Mais le résultat est là, indéniablement.
Des murs blancs. Des vitrines savamment éclairées pour magnifier le contenu.
Ici un croco, retrouvé dans une carrière en Allemagne. C’était un crocodile de « haute-mer » au contraire des crocodiles des temps modernes qui ne s’éloignent guère des rivages.
Je vous présente le Steneosaurus.
Toujours en provenance d’Allemagne, des algues que l’on imagine aisément ondulant gracieusement au gré du courant.
Une tortue à carapace super molle. L’allègement de la carapace en faisait une tortue de championne de natation.
Là, une autre tortue. Sur sa carapace, des traces d’une morsure de crocodile.
L’histoire ne dit pas si elle en a réchappé vivante…
Une ammonite. Magique !
Un poisson, retrouvé non loin de Green River – Wyoming, qui n’a pas fini son repas.
Un ancêtre du cheval…
Un python…
Une galerie. Des troncs d’arbres pétrifiés : Petrified trees… La majorité d’entre-eux proviennent de Holbrook, Arizona. Tiens tiens…
Un chêne blanc…
Et là, un tronc de Monkey Puzzle tree, plus connu sous nos latitudes sous le nom d’Araucaria.
Les couleurs des cristaux sont merveilleuses.
Mais voici le (ou plus les) clou du spectacle : des squelettes de dinosaures à n’en plus finir.
Les ombres sont parfois plus effrayantes que les squelettes en eux-mêmes.
Un armadillo aux prises avec l’ancêtre de la hyène.
Et, si vous aviez du mal a reconstituer la scène, la voici en 3D.
Une tortue (au fond) dotée d’une puissante mâchoire. En premier plan, un lézard de mer, carnivore aussi lourd qu’un T. rex.
Je regarde Stefano. Sans pudeur aucune, je lui avoue être contente de vivre au 21ème siècle.
Là, par exemple, je ne voudrais vraiment pas être une tortue.
Tête de Tyrex, va…
Impossible de savoir si quelques-uns des os sont des vrais mais au fond, ca n’a pas vraiment d’importance.
Un ancêtre du pingouin. Je ne regarderai plus jamais Pingu de la même façon.
Le squelette d’un herbivore, un Placerias.
Lui, je sais pas qui c’est, mais je ne l’aime pas…
En version « déplumée », il semble un peu plus sympa.
Heu…
Quoique 290 millions d’années… ça force le respect.
Stefano, imperturbable, se promène, indifférent aux menaces environnantes.
Du côté des OVNIs, ce n’est guère plus rassurant.
Les Quetzals, à l’envergure encore plus importante que celle des condors de Californie.
10.60 mètres d’envergure !
Oh, mais JP…. Tu fais quoi ici ?
Un armadillo… Ma prof d’anglais me dira qu’il est commun d’en voir ici au Texas, le plus souvent, écrasé sur les route.
Un paresseux. Je viens d’apprendre un nouveau mot. Adrien, c’est pour toi : sloth = paresse.
Plus loin, un ours.
Et un re-mammouth, encore plus vieux que le mammouth d’avant.
Une mâchoire de requin. Si je vous dis que je tiens debout entre la mâchoire supérieure et inférieure ? Vous me croyez ?
Difficilement. Je peux comprendre… mais lorsque vous voyez ceci, plus aucune doute…
Nous avons terminé notre visite du Morian Hall.
African Life
Direction, 2ème étage pour découvrir la faune du Texas et du continent Africain.
Les moyens mis en oeuvre sont nettement moins importants que précédemment.
Mais, nous sommes au 2ème étage avec vue plongeante sur le hall où nous étions il y a quelques minutes.
Dis-moi JP, tu ne serais pas en train de charger un parent d’élève ? Ou ta directrice ?… 😀
Quelques vitrines, avec des animaux empaillés.
Big Bend… Un parc national, au sud-est du Texas, à 18 heures de car de Houston. Nous irons, c’est certain !
Faune des zones humides…
… et des zones marécageuses.
Un énorme coquillage… Le plus long coquillage du monde, de la même espèce, mesure 76 cm de long.
Nous ne restons que peu de temps. Nous nous dirigeons vers le 3ème étage.
The Americas
Et là tout est dit.
L’exposition est consacrée aux populations d’Amérique : les natives americans.
Mais ici aussi, c’est un peu décevant. L’éclairage est tellement faible qu’avec nos yeux de quinqua, il nous est impossible de lire la plupart des légendes.
Ajoutez à cela un air froid pulsé par une clim agressive et vous aurez compris pourquoi nous ne restons que le strict minimum.
Ouf, un banc… Il est 13h48. Nos estomacs commencent sérieusement à gargouiller.
Un food court avec un MacDo… Affamés oui, désespérés, non.
Nous nous promettons de revenir. En effet, une nouvelle aile consacrée à l’Egypte ancienne ouvre fin mai ! Cool !
Nous sortons.
Un soleil radieux nous accueille.
Nous traversons la route et nous retrouvons dans un immense parc : le parc Hermann.
Parc qui fera l’objet du prochain billet… A suivre